Phase 1 - 2008-2011 - Archives
PHASE 1
3 projets de recherche ont été financés pour un montant total de 230.000 €
Projet André Pawlak
Le syndrome néphrotique idiopathique (SNI) représente 85% des néphropathies glomérulaires de l’enfant et 30% de celles de l’adulte. Il s’agit d’une maladie rare, de cause inconnue, qui associe des perturbations de certaines cellules de l’immunité (lymphocytes) et du rein (podocytes).Le SNI rechute chez environ 70% des patients et peut évoluer vers l’insuffisance rénale terminale en dépit des traitements immunosuppresseurs. Le risque après la transplantation est la récidive du syndrome néphrotique qui place le malade dans une impasse thérapeutique (risque de dialyse à vie). Notre laboratoire a identifié un nouveau gène, c-mip, qui est sélectivement induit dans les lymphocytes et les podocytes des patients atteints de SNI.
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Projet Georges DESCHENES
Le syndrome néphrotique idiopathique corticosensible de l’enfant est caractérisé par une protéinurie massive, un effacement de l’arborisation des cellules épithéliales glomérulaires et une régression rapide et complète de ces deux anomalies après quelques jours de traitement oral par glucocorticoïdes.
Cette maladie dont l’expression est exclusivement rénale est en fait une maladie primaire du système immunitaire dans laquelle le rein est la cible fonctionnelle d’un facteur soluble circulant encore jamais identifié.
La maladie était classiquement considérée comme un désordre lymphocytaire T mais beaucoup d’arguments plaident maintenant pour une implication primaire des lymphocytes B.
Notre hypothèse est que le facteur de perméabilité glomérulaire est une chaîne d’immunoglobuline avec un polymorphisme particulier capable d’interagir dans la paroi glomérulaire.
L’objectif du projet « Néphrochaine » est de rechercher les anomalies des chaines d’immunoglobulines au cours du syndrome néphrotique en vue de développer un test diagnostique spécifique de la maladie.
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Projet Géraldine MOLLET
Vers l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques dans le syndrome néphrotique cortico-résistant (SNCR).
Le syndrome néphrotique idiopathique (SNI) est une des néphropathies les plus fréquentes de l’enfant. Elle est caractérisée par la survenue d’une protéinurie massive (fuite de protéines dans les urines) provoquant un syndrome néphrotique, et constamment des modifications de la forme des podocytes (cellules du glomérule rénal) en microscopie électronique . L’étude des formes familiales de syndrome néphrotique de type cortico-résistant (SNCR) et de modèles de souris a permis d’impliquer des gènes codant pour des protéines podocytaires cruciales au maintien d’un filtre glomérulaire sélectif. Parmi ces gènes, les gènes NPHS1 et NPHS2 codent la néphrine et la podocine, respectivement, deux protéines qui interagissent au niveau du filtre glomérulaire. De nombreuses mutations de ces deux protéines conduisent à un mauvais repliement de la protéine et aboutissent à un dysfonctionnement du transport intracellulaire. Ainsi, la podocine et la néphrine sont retenues dans le réticulum endoplasmique (RE) au lieu d’être exprimées à la membrane plasmique pour former le diaphragme de fente entre les podocytes. Un exemple classique de maladie due à un transport défectueux est celui de la mucoviscidose, dont l’une des mutations la plus fréquente aboutit à la rétention de la protéine CFTR dans le RE puis à sa dégradation. Or, l’utilisation de traitements avec des molécules chimiques et/ou pharmacologiques qui stimulent le transport de la protéine CFTR mutée vers la membrane plasmique a conduit à des résultats intéressants, et ce type de molécules s’est également avéré efficace sur la néphrine et la podocine dans des modèles cellulaires expérimentaux. Le projet soutenu par l’Association des Malades atteints de Syndrome Néphrotique a pour but de fournir les premières étapes nécessaires à l’identification de nouvelles thérapies dans le SNCR. Nous allons, dans un premier temps, créer des modèles cellulaires exprimant différentes mutations de la néphrine et de la podocine, mutations entraînant la rétention des protéines dans le RE. Ces modèles cellulaires seront utilisées lors de criblages de chimiothèques (bibliothèques de petites molécules chimiques, éléments clés de la découverte de nouveaux médicaments) afin d’identifier des molécules capables de ré-adresser les protéines mutées à la membrane plasmique. En parallèle, nous caractériserons un modèle de souris qui exprime de façon inductible, c’est-à-dire à l’âge adulte, la mutation la plus fréquente de la podocine, pR138Q, afin d’étudier le développement du SN et d’utiliser ce modèle dans le futur pour tester « in vivo » l’efficacité des molécules candidates identifiées pour la podocine lors des criblages de chimiothèques. Nous identifierons également les complexes protéiques impliqués dans le transport défectueux des protéines mutées grâce à des techniques de protéomique et validerons « in vitro » les interactions identifiées par des techniques de biologie cellulaire. Ces interactions protéiques seront confirmées « in vivo » sur les glomérules isolés à partir des reins des souris inductibles précédemment caractérisées. En résumé, nous espérons ainsi mieux comprendre les mécanismes qui régissent le transport intracellulaire de la néphrine et de la podocine et identifier de nouvelles thérapies dans un domaine où aucun traitement efficace n’est actuellement disponible. En savoir plus.